Soutien social aux blessures de stress opérationnel (SSBSO)
Le pouvoir du soutien par les paires
Bienvenue sur la page du SSBSO! Nous offrons un réseau national de soutien par les pairs aux membres des Forces armées canadiennes et aux vétérans aux prises avec une blessure de stress opérationnel (BSO), ainsi qu’aux membres de leur famille.Membres des FAC et anciens combattants
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Qu'est-ce qu'une BSO?
Une blessure de stress opérationnel est définie comme tout problème psychologique persistant découlant de l’exercice de fonctions militaires. Ces tâches opérationnelles peuvent comprendre des incidents relatifs à la formation, des opérations nationales et des opérations internationales.
Problèmes psychologiques persistants : Expériences et comportements possibles : - l’anxiété;
- la dépression;
- le trouble de stress post-traumatique (TSPT);
- les troubles du sommeil;
- d’autres conditions, par exemple, les dépendances (consommation de substances ou comportement dépendant) et les problèmes de maîtrise de la colère.
- la léthargie ou le manque d’énergie;
- la perte de passion ou d’enthousiasme;
- la lutte pour le maintien des activités quotidiennes;
- l’hypervigilance ou la peur des grands groupes;
- l’optimisme ayant cédé la place au pessimisme;
- la colère et l’agressivité.
Facteurs pouvant entraîner une BSO
Il existe différents facteurs et différentes expériences qui peuvent entraîner une BSO. Parmi ces facteurs possibles, on peut citer les quatre suivants : le traumatisme, la fatigue, le deuil et le préjudice moral. L’expérience d’une personne souffrant d’une BSO peut être issue d’une seule incidence ou d’une combinaison de ces facteurs. Voici quelques exemples pour chacun d’entre eux :
Le traumatisme ou les blessures causées par une force d'impact :
Les explosions EEI
Un accident survenu lors de la formation
Être témoin d’un incidentLa fatigue ou l’usure :
L’épuisement lors du retour au pays
Être responsable de la sécurité d’autrui
Les nombreuses missions et tâchesLes blessures associées au deuil :
La perte de personnes connues
La perte anticipée
La perte de la « normalité »; la perte de l’identité antérieure
La perte du partenaire connu auparavantLes blessures ou pertes morales :
Être témoin d’un événement sans pouvoir intervenir
La culpabilité et la honte; le fait de ne pas avoir passé aux actes
N’avoir aucun contrôle
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Conseils et stratégies d’adaptation
Les stratégies suivantes sont des stratégies à court terme. Nous vous recommandons de consulter votre médecin pour avoir accès à un plus vaste éventail de services.
Général Sommeil et cauchemars - Établissez de petits objectifs. Si cela signifie que tout ce que vous pouvez faire aujourd’hui est de prendre une douche, alors qu’il en soit ainsi.
- Fixez vos rendez-vous pour réduire le stress au minimum.
- Apprenez des stratégies qui pourront vous aider avec des symptômes comme l’anxiété dans une foule, la colère et les troubles de la mémoire. Croyez-le ou non, il y a des façons de s’adapter!
- Gérez les attentes et soyez réaliste. Le rétablissement peut être long.
- Identifiez des personnes qui peuvent vous soutenir. Souvent, les personnes se rétablissent mieux si elles ont du soutien.
- Communiquez avec votre famille et vos amis. Il est probable qu’ils sachent que quelque chose ne va pas et qu’ils souhaitent savoir comment ils peuvent vous soutenir.
- Réduisez au minimum votre consommation de caféine et d’alcool.
- Essayez de ne pas faire de sieste pendant la journée.
- N’utilisez pas un appareil dont l’écran émet une luminosité une heure avant le coucher (téléphone intelligent, ordinateur portable, etc.).
- Essayez d’éviter les sujets qui pourraient déclencher des symptômes avant le coucher (certaines émissions de télévision, certaines lectures, des conversations intenses).
- Faites régulièrement de l’exercice.
- Pratiquez des exercices de relaxation.
Foules Pertes de mémoire - Déterminez s’il y a un moment moins occupé pour faire une activité.
- Communiquez votre plan (combien de temps passerons-nous là-bas, où pouvons-nous nous retrouver si nous nous perdons, etc.) afin de réduire au minimum les situations imprévues.
- Discutez d’un compromis... (J’aimerais vraiment aller à ce concert... Y a-t-il un endroit plus intime? Pouvons-nous arriver 5 minutes après le début du spectacle afin que tout le monde soit assis? Vais-je y aller seul?)
- Utilisez des aide-mémoire, comme des listes, des notes autocollantes, des alarmes pendant la journée, votre iPod, etc.
- Soyez réalistes par rapport à vos attentes.
- Faites de courtes listes de choses à faire.
- Établissez une routine et gardez-la.
- Reposez-vous suffisamment.
Manque d’intimité Excès de colère - Obtenez l’aide extérieure d’un conseiller.
- Envisagez de devoir trouver de nouvelles façons de créer l’intimité.
- Faites quelque chose que vous aimiez faire ensemble auparavant lorsque vous vous êtes rencontrés. ** Discutez-en ensemble avant et assurez-vous que vous vous sentez à l’aise de le faire. Permettez qu’il y ait des modifications.
- Trouvez une façon de rire ensemble.
- Convenez de consacrer une heure ensemble (faire une marche, parler d’un livre, se rendre à un café) pendant laquelle il vous est INTERDIT de parler, de mentionner, de blâmer, ou de faire des charades en référence à la BSO ou aux problèmes qui y sont liés.
- Repoussez la conversation ou la dispute à plus tard, mais ne l’évitez pas.
- Essayez de rester calme en utilisant des techniques d’enracinement.
- Demandez qu’on vous laisse de l’espace.
- Soyez responsable de vos actes.
- Protégez les autres et partez, s’il le faut.
- Essayez de reconnaître les indicateurs que vous commencez à vous agiter avant d’entrer dans un excès de colère (changement lié à la respiration, tension, etc.).
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Obtenir de l’aide
Vivre avec une BSO peut être difficile. Vous pourriez vouloir éviter tout contact avec votre famille ou vos amis, ou encore cesser de faire des choses qui vous faisaient du bien auparavant. Les membres de votre famille pourraient également commencer à éviter les mêmes choses, puisqu’ils pourraient adapter leurs comportements, leurs états d’esprit et leurs routines aux vôtres. Vous pourriez ressentir de la culpabilité ou de la frustration, puisque vous avez de la difficulté à composer avec vos préoccupations quant à votre santé physique ou mentale.
Il existe une communauté autour de vous qui vit les mêmes choses que vous. Le SSBSO peut vous aider à vous connecter à cette communauté pleine de compassion, de sagesse et d’expérience. Que ce soit des activités individuelles ou en groupe, vous avez le choix du type de soutien que vous souhaitez recevoir. La première étape consiste à communiquer avec un coordonnateur du SSBSO. Il vous offrira de l’espoir, de l’acceptation et ne vous jugera pas, puisqu’il a vécu ce que vous vivez. -
Ressources
Coach ESPT Canada :
L’application mobile Coach ESPT Canada peut vous aider à mieux connaître et à gérer les symptômes qui peuvent survenir après avoir vécu un traumatisme. Voici certaines caractéristiques :- les renseignements fiables et à jour sur l’ESPT et les traitements qui fonctionnent;
- les outils pour le dépistage et le suivi de vos symptômes;
- les outils conviviaux et faciles à utiliser qui vous aident à gérer vos symptômes de stress;
- l’information sur le soutien en cas de crise et sur la façon d’obtenir de l’aide
- Anciens Combattants Canada
- Sans Limites
- Légion royale canadienne
- Association canadienne pour la santé mentale
- PAMFC (Programme d’aide aux membres des Forces canadiennes/ligne d’aide d’Anciens Combattants Canada) : 1 800 268-7708
- Programme d'aide aux Anciens Combattants Canada : 1 800 268-7708
Membres de la famille et amis
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Usure de compassion
L’un des principaux points d’intérêt du soutien par les pairs familiaux du SSBSO est de comprendre et d’éviter l’usure de compassion. Lorsqu’un être cher est malade, les proches aidants prennent souvent plus que leur part de responsabilité et continuent de le faire même après le point critique.
« Au début, lorsqu’on m’a dit que les changements dans ma famille pourraient être permanents, je ne me doutais pas que j’aurais besoin de faire mon deuil de cette perte pour pouvoir avancer! »
De nombreux proches aidants placent leurs propres besoins tout en bas de la liste ou se sentent coupables de prioriser leur propre bien-être. Ce comportement peut entraîner un épuisement et de l’évitement. Il est important de sensibiliser les proches aidants au fait que ces sentiments sont normaux et peuvent être gérés.
Il peut souvent être difficile de reconnaître les signes et symptômes de l’usure de compassion par soi-même. Le fait d’établir des liens avec d’autres personnes qui partagent les mêmes difficultés peut changer votre vie et être stimulant. Discuter avec une personne en qui vous avez confiance peut être la première étape pour vous rendre compte que vous pourriez avoir besoin d’aide.
Signes auxquels vous devriez porter attention : - Pensées négatives
- Soins personnels négligés, le fait de négliger votre santé et votre bien-être
- Apathie
- Se sentir facilement dépassé
- Épuisement physique et émotionnel
- Éviter les activités qui vous faisaient du bien auparavant
- Colère et ressentiment
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Conseils pratiques
Les choses peuvent être différentes, mais ça va.
L’autogestion de la santé est une nécessité.
Il est impossible d’essuyer les larmes de quelqu’un d’autre sans se mouiller les mains. Bien qu’il soit difficile de trouver le temps ou l’énergie de prendre soin de soi, il s’agit d’une nécessité, en particulier lorsque nous soutenons une personne souffrant d’un traumatisme lié à la santé mentale. La réalité est que, sans prendre soin de nous-mêmes, nous pourrions très bien commencer à ressentir les répercussions sur la santé mentale et physique au fil du temps, ce qui ferait en sorte que nous serions trop épuisés pour apporter un soutien à quiconque. Ce que vous ressentez est compréhensible par rapport au fait de vivre avec une blessure de stress opérationnel (BSO). Les rapports avec d’autres membres de la famille qui soutiennent les personnes souffrant d’une BSO peuvent permettre à ces dernières de parler librement de la colère, de la frustration et des sentiments de culpabilité.Il est possible de trouver la voie de la guérison.
L’espoir se définit comme suit :- un sentiment du désir d’attente pour qu’une certaine chose se produise;
- une attitude optimiste qui repose sur l’attente de résultats positifs liés aux événements et aux circonstances dans la vie d’une personne ou dans le monde dans son ensemble.
L’espoir est réaliste avec une BSO.
Comme c’est le cas pour de nombreux problèmes de santé mentale, les effets d’une BSO peuvent laisser des séquelles permanentes. Il est important de comprendre que certains de ces changements peuvent devenir à jamais irréversibles et il est crucial de se fixer des objectifs réalistes en vue de guérir afin d’éviter tout sentiment de déception et de ressentiment.Gérez vos attentes et comprenez celles des autres.
Prenez le temps de vous demander si vos attentes sont réalistes, et ce, tant pour un être qui vous est cher que pour vous-même. Devez-vous procéder à une réévaluation? Quelles sont vos attentes par rapport à la façon dont certains événements vont se dérouler, notamment les sorties publiques et les réunions de famille? Partagez vos ces moments attentes avec un votre proche.Communication.
Il s’agit peut-être de la meilleure façon d’aider votre proche aux prises avec une BSO. Parfois, les symptômes d’une BSO peuvent constituer des obstacles très légitimes à la communication. Découvrez en quoi consistent ces obstacles et recherchez des ressources pour vous aider à communiquer (il en existe une multitude!). Et n’oubliez pas qu’un élément important d’une bonne communication est d’être disponible et à l’écoute.« Cela a été une bonne chose (non) fantastique pour moi, car je me suis senti très seul dans mes difficultés avec mon conjoint. Cela m’a donné une perspective différente (positive). Je parle ici d’autogestion de la santé et de soutien! »
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Renseignements sur les BSO pour les membres de la famille
Soutenir une personne aux prises avec une blessure de stress opérationnel (BSO) peut avoir une incidence sur toute la famille. Les effets d’une BSO peuvent varier en intensité et évoluer rapidement. Ces effets peuvent être difficiles à gérer et ils se manifestent souvent sans avertissement. Mais chaque personne change au cours de sa vie, et il en va de même pour les BSO. À un certain moment, grâce au soutien que vous recevrez, aux outils qui seront à votre portée et aux stratégies qui vous seront proposées, vous et l’être qui vous est cher retrouverez une nouvelle normalité positive et saine. Votre coordonnateur du SSBSO peut vous aider à apprendre certaines de ces stratégies et à les perfectionner.
Tout comme il existe de nombreux types de blessures de stress opérationnel, de nombreux symptômes leur sont associés. Quelques comportements que vous pouvez observer chez votre proche sont les suivants :- l’isolement et le repli sur soi;
- la consommation excessive d’alcool ou de substances;
- la scrutation des pièces et des bâtiments;
- l’irritabilité persistante et la promptitude à se mettre en colère;
- la mauvaise hygiène;
- les problèmes de sommeil (c.-à-d : les cauchemars, ne pas dormir la nuit, ne pas pouvoir dormir dans son lit ou dormir beaucoup);
- les troubles de la mémoire;
- les changements sur le plan de l’intimité.
Au fil du temps, les membres de la famille peuvent commencer à ressentir certains des symptômes liés aux BSO tels que l’anxiété et l’inertie. La famille peut éviter de participer à des activités auxquelles elle prenait plaisir auparavant.
« Je pensais que le TSPT était quelque chose qui se produirait immédiatement au retour d’une absence. Ce à quoi je ne m’attendais pas, c’est le temps qui passe et les petits changements qui s’accumulent lentement. Il ne s’est pas rendu compte que la famille marchait sur la pointe des pieds dans la maison pendant des années avant qu’elle ne commence à s’effondrer. Nous n’avions aucune idée de ce qui se passait et, à ce moment-là, j’avais annulé tellement de projets avec des amis que ceux-ci n’appelaient plus. Je ne savais pas comment l’expliquer, alors j’ai gardé le tout pour moi. »
~ Pair familiale au SSBSO -
Soutenir une personne aux prises avec une blessure de stress opérationnel (BSO)
Il peut être difficile de soutenir une personne aux prises avec une blessure de stress opérationnel (BSO). Vous pouvez ressentir de la culpabilité, de la frustration ou de la colère puisque vous n’êtes pas en mesure de remédier à ses enjeux de santé physique ou mentale. Son évitement devient le vôtre et vous vous adaptez à ses comportements, son humeur et ses habitudes. Cela peut avoir une incidence négative sur la qualité de vie de votre famille. Au fil du temps, l’évolution de la dynamique familiale peut avoir des répercussions importantes sur les familles des personnes qui vivent avec une BSO. Elle peut se manifester par une fatigue de compassion, un traumatisme transmis par personne interposée, une toxicomanie, de la colère, une dépression ou un isolement.
« Ces derniers mois ont été très difficiles et je me suis sentie seule et très isolée. La possibilité de nouer des liens avec des personnes qui comprennent ce que je vis m’a donné la force de continuer à me battre pour mon mari et sauver notre mariage. »
La bonne nouvelle dans tout cela est que les relations avec une personne aux prises avec une BSO peuvent être saines, apporter un grand soutien et constituer une source d’épanouissement
Obtenir de l’aide
Quoi que vous viviez, il y a un groupe de personnes près de chez vous qui vivent la même chose que vous en ce moment. Le SSBSO peut vous aider à tirer parti de notre communauté pleine de compassion, de sagesse et d’expérience.
Les questions à vous poser : Faire appel au SSBSO peut vous aider : - Avez-vous l’impression de marcher sur des œufs en tentant de ne froisser personne?
- Avez-vous l’impression que le membre de votre famille est différent de ce qu’il était auparavant?
- Vous sentez-vous épuisé émotionnellement ou physiquement?
- Avez-vous l’impression que personne ne saura comprendre votre quotidien?
- comprendre les blessures de stress opérationnel;
- apprendre comment soutenir un être qui vous est cher;
- apprendre à fixer des limites saines;
- soutenir et encourager votre propre bien-être et votre autogestion de la santé;
- avoir accès à d’autres ressources et obtenir des services de soutien.
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Le pouvoir de l'esprit
Services aux familles des militaires et Services de santé Royal Ottawa ont le plaisir de présenter « Le pouvoir de l’esprit », une vidéo interactive sur le Web à l’intention des familles de militaires dont un membre est atteint d’une blessure de stress opérationnel (BSO).
Cette initiative est un outil unique en son genre destiné aux familles des Forces canadiennes. Les conjoints et les adolescents faisant face à des situations difficiles y trouveront des solutions tirées de la vraie vie.
Comprendre la BSO d'un membre de votre famille - ado
Comprendre la BSO d'un membre de votre famille - au conjoints
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Resources
Le soutien aux aidants pour les blessures de stress opérationnel est disponible en ligne ici.
- Centres de ressources pour les familles des militaires
- Ligne d’information pour les familles : 1 800 866-4546
- PAMFC (Programme d’aide aux membres des Forces canadiennes/ligne d’aide d’Anciens Combattants Canada) : 1 800 268-7708
- Programme d'aide aux Anciens Combattants Canada : 1 800 268-7708