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Ce que je retire du confinement de 737 jours en raison de la COVID‑19

Par Tristan da Cunha, 15 ans, Mississauga, Ontario
Gagnang du concours des jeunes journalists
Catégorie : Inspiré(e) pour inspirer

Sans l’ombre d’un doute, les deux dernières années de ma vie se sont révélées extraordinaires. Les multiples confinements, restrictions et autres mesures de santé publique ont grandement influencé et changé ma façon d’aborder les difficultés. J’ai réfléchi à la manière dont j’ai réussi à faire face à cette incertitude et j’aimerais faire part de mon expérience à d’autres.

Tristan Da CunhagToute l’expérience COVID m’a permis d’acquérir des compétences, des connaissances, l’attitude et la confiance qui m’ont préparé à faire face aux futures difficultés que je pourrais rencontrer. Laissez-moi vous expliquer. Il y a deux ans, lorsque les confinements ont été décrétés, tout ce que j’avais prévu de faire à l’école et aux cadets a été soudainement annulé, laissant place à l’incertitude et à la peur de l’inconnu. Par exemple, chez les cadets, je devais suivre le cours et la formation d’été en secourisme de l’Ambulance Saint-Jean. Après avoir pris conscience de l’annulation et en avoir été déçu, j’ai commencé à me pencher sur les autres choix qui s’offraient à moi. Passionné d’aviation, j’étais surtout intéressé par les possibilités liées à ce domaine. Au cours de mes recherches, je suis tombé sur une occasion en or offerte par l’Autorité aéroportuaire du Grand Toronto (GTAA) : le Club des Explorateurs de l’aéroport Pearson. Ce club m’a permis d’en apprendre davantage sur l’aviation et d’y contribuer en présentant des modèles réduits d’avions et des dioramas d’aéroports que j’avais construits. La GTAA a été impressionnée par mon travail et m’a offert de réaliser une entrevue vidéo qui a ensuite été diffusée aux employés de la GTAA et au public. 
Je me suis rendu compte que lorsqu’une porte se ferme, d’autres s’ouvrent. Cette nouvelle sagesse m’a permis d’acquérir des compétences que je n’aurais jamais cherché à perfectionner auparavant. J’ai appris à cuisiner, à jouer de la guitare électrique, à couper les cheveux, à maîtriser un certain nombre d’outils à bois électriques, comme le tour, et j’ai perfectionné mes compétences en bricolage en papier. En outre, j’ai grandement amélioré mon sens de l’organisation et ma gestion du temps. J’ai saisi cette occasion pour réfléchir à la façon dont je pourrais appliquer mes nouvelles aptitudes à mon escadron des cadets de l’Air, le 845 Avro Arrow, à Mississauga. J’ai proposé à mon commandant d’escadron d’élaborer un jeu-questionnaire hebdomadaire au cours duquel les cadets seraient interrogés sur les Cadets de l’Aviation royale du Canada, les Forces armées canadiennes et des sujets d’intérêt général liés à l’aviation. Comme le 80e anniversaire de la Ligue des cadets de l’Air du Canada et le 45e anniversaire de mon escadron, le 845 Avro Arrow, tombaient pile en 2021, j’ai pensé qu’il serait de mise de célébrer ces deux anniversaires importants au moyen de mon jeu-questionnaire sur l’escadron. Je me suis occupé de tout : je faisais des recherches sur les sujets, je créais les questions et je mettais en place une présentation interactive différente chaque semaine. J’ai en plus coordonné diverses activités de groupe, comme le défi sur la dénomination des vols de l’escadron 845 Avro Arrow, car je voulais mobiliser davantage les cadets. L’objectif de toutes ces activités était d’encourager le travail et l’esprit d’équipe tout en apprenant et en nous amusant. De mon côté, elles m’ont permis d’acquérir et d’améliorer mes compétences en leadership, en présentation et en communication, qui sont autant d’atouts précieux et utiles dans la carrière que je choisirai.

Tristan dans un cockpit d'avionPendant tout ce temps, j’ai également caressé le rêve de ma vie : obtenir mon brevet de pilote. Je suis allé à l’école nationale d’instruction au sol des cadets de l’Air, administrée par le ministère de la Défense nationale et organisée par le Moncton Flight College. Il s’agissait d’un programme intense qui exigeait beaucoup de temps et d’autodiscipline. C’est en suivant cette formation que j’ai vraiment saisi la mesure de l’efficacité de la gestion du temps et de la planification, car je devais aussi poursuivre mes études et assumer mes responsabilités chez les cadets. L’école nationale d’instruction au sol m’a fourni d’excellentes bases en aviation et m’a également aidé à me préparer à l’examen d’admissibilité à la bourse de pilote de planeur des cadets de l’Air. En plus d’en apprendre davantage sur l’aviation, j’ai acquis de solides compétences pratiques sur la manière de hiérarchiser les priorités et de m’organiser efficacement. La réussite du programme du Moncton Flight College a été un grand exploit pour moi, car j’en connaissais très peu sur la théorie de l’aviation il y a trois ans. Cependant, après de nombreuses formations, je pense qu’aujourd’hui, j’ai des bases solides en dynamique aérospatiale et en théorie du vol. Ce sera un excellent tremplin pour la future carrière dans l’Aviation royale canadienne que j’envisage. En outre, j’ai découvert que l’apprentissage est une aventure qui dure toute la vie.
Tristan sur un aérodromeGrâce au programme des cadets de l’Air, j’ai appris que je dois donner mon maximum dans tout ce que je fais, et que plus on met d’énergie dans ce programme, ou dans tout autre programme pour les jeunes d’ailleurs, plus on en sort gagnant. J’ai également appris qu’en travaillant dur et en persévérant, tout est possible. Cette histoire m’amène aujourd’hui à participer au Concours des jeunes journalistes des Services de bien-être et moral des Forces canadiennes (SBMFC). L’automne dernier, mon escadron nous a annoncé que le détachement local des cadets, soit l’Unité régionale de soutien aux cadets (Centre), proposait un programme de cinq semaines en rédaction et publication d’articles journalistiques. Ce cours est connu sous le nom de programme de correspondants des cadets. Je m’y suis inscrit et, à l’issue de celui-ci, j’ai acquis une expérience et des connaissances précieuses sur la manière de rédiger des articles efficaces et convaincants. J’ai pensé que le Concours des jeunes journalistes des SBMFC serait une excellente occasion d’appliquer mes nouvelles compétences tout en transmettant aux autres les leçons inestimables que j’ai tirées au cours de ces deux dernières années.Les confinements liés à la pandémie commençant à faire place à plus de liberté, j’ai hâte de « découvrir » de nouvelles possibilités et aventures au sein des cadets et ailleurs. J’aurai toujours de bons souvenirs de ces deux dernières années, mais je suis impatient d’aller de l’avant et de m’élever vers les étoiles. Sic itur ad astra!