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La vérité sur les REEE : ce que les familles de militaires doivent savoir

Father and daughter looking at laptop
Élever des enfants dont l’un des parents est membre des FAC est un véritable casse-tête, surtout quand on cherche à leur offrir le meilleur avenir possible sans trop avoir à se serrer la ceinture.

L’éducation postsecondaire représente un morceau important de ce casse-tête. Que votre enfant rêve de devenir chef cuisinier, paysagiste ou encore chirurgienne, il ou elle devra probablement poursuivre ses études après l’école secondaire. C’est là qu’un régime enregistré d’épargne-études (REEE) peut vous aider. 

Mais soyons honnêtes : les REEE peuvent sembler déroutants et font encore l’objet de mythes. Voyons donc ce qu’est un REEE, comment ça fonctionne, et ce à quoi les familles de militaires doivent accorder une importance particulière. 

Qu’est-ce qu’un REEE?

Le REEE est un régime à impôt différé qui vous permet de faire fructifier votre argent en plus de recevoir des sommes du gouvernement. Il a été conçu afin d’aider les familles à épargner pour l’éducation postsecondaire de leurs enfants, et quand il est bien utilisé, il représente l’une des meilleures options d’épargne.

Voici pourquoi : 

  • Le gouvernement du Canada y verse un montant équivalent à 20 % de votre contribution, jusqu’à un plafond annuel de 500 $ et un plafond à vie de 7 200 $ par enfant.
  • L’argent versé dans un REEE n’est imposé que lorsqu’il est retiré.
  • Quand l’enfant retire cet argent, c’est lui qui paie l’impôt sur les sommes gouvernementales et les intérêts, et non pas vous. Puisque la plupart des jeunes aux études ont très peu d’autres sources de revenus en plus d’avoir accès au crédit d’impôt pour frais de scolarité, ils n’ont souvent pas à payer d’impôt de toute manière. 

Voilà, c’est tout. Mais cela ne signifie pas que les choix à faire sont toujours évidents. Attaquons-nous donc à quelques mythes qui pourraient vous induire en erreur. 

Mythe n1 :
 « Seuls les parents peuvent ouvrir un REEE. »
 

C’est faux. Bien que la plupart des REEE soient ouverts par les parents, n’importe quel adulte peut s’en charger : grands-parents, oncles et tantes, parrains et marraines, ou même amis de la famille. 

En quoi cela est-il pertinent pour les familles des militaires? Parce que la communauté de votre enfant peut s’étendre sur plusieurs provinces, voire plusieurs pays. Si un proche désire contribuer à l’avenir de votre enfant, c’est possible. Et si vous êtes en déploiement à l’étranger, votre partenaire peut quand même contribuer au REEE, et vice-versa.  

Assurez-vous cependant de bien coordonner vos contributions. Une contribution trop élevée au REEE d’un enfant, même sur plusieurs comptes, peut entraîner des pénalités. 

Mythe n2 :
 « Mon enfant n’ira pas à l’université, donc à quoi bon? »
 

Détrompez-vous : les REEE ne concernent pas exclusivement les diplômes universitaires. Votre enfant peut aussi les utiliser pour :

  • les programmes collégiaux (y compris le collège militaire);
  • les écoles techniques et de métiers;
  • les cégeps au Québec;
  • les formations en apprentissage;
  • les études à temps partiel ou en ligne;
  • et plus encore. 

La liste des établissements d’enseignement agréés est très diversifiée. Donc, même si votre enfant souhaite apprendre la mécanique automobile, la coiffure ou les soins paramédicaux, les REEE peuvent vous aider à couvrir les frais. 

Par ailleurs, si votre enfant n’utilise pas l’argent, vous avez d’autres choix :

  • Vous pouvez attendre un peu, puisque le REEE peut rester ouvert pendant 35 ans.
  • Vous pouvez, avec un régime familial, attribuer l’argent à un autre enfant.
  • Vous pouvez, advenant la fermeture de votre REEE et malgré la perte de l’argent donné par le gouvernement, conserver vos contributions initiales et la majorité des intérêts cumulés. 

Mythe n3 : 
« Mon enfant a obtenu une bourse d’études, nous n’en avons donc plus besoin. » 

Même avec une bourse d’études, les dépenses s’additionnent rapidement quand on compte les manuels scolaires, le loyer, l’épicerie et les déplacements. De plus, il est possible de perdre l’accès à une bourse d’études, par exemple si les résultats scolaires tombent en deçà du rendement minimal exigé. 

Même si votre enfant obtient une bourse d’études, l’argent du REEE peut toujours être utilisé pour couvrir d’autres dépenses, comme les manuels et fournitures scolaires, le loyer ou les frais de résidence, l’épicerie et le transport, y compris le retour à la maison pour le temps des Fêtes. 

Ce que trop de gens oublient aussi, c’est qu’il est possible de contribuer à un REEE jusqu’à 31 ans après son ouverture, ce qui vous donne amplement de temps pour planifier vos investissements. 

Mythe n4 :
 « Les sommes retirées des REEE sont imposables, et je ne veux pas perdre de l’argent. »
 

C’est vrai. Cependant, seuls les intérêts cumulés et les subventions gouvernementales sont imposables, et c’est votre enfant qui sera imposé. 

Cela représente un avantage énorme, puisque souvent, quand on est aux études, on a très peu de revenus imposables en plus d’avoir accès au crédit d’impôt pour frais de scolarité. On a donc souvent très peu d’impôts à payer, voire pas du tout. 

Si vos plans changent et que vous avez besoin de l’argent versé dans un REEE, vous devrez vraisemblablement remettre au gouvernement les sommes qu’il a versées, mais vous pouvez toujours retirer vos contributions initiales sans avoir à payer d’impôt. 

Pourquoi les REEE sont-ils particulièrement utiles aux familles de militaires? 

Vous voyagez beaucoup pour le travail? Votre REEE vous suit partout. Les membres d’une famille peuvent y contribuer de n’importe où au pays. Quand on doit jongler avec plusieurs affectations différentes tout en élevant plusieurs enfants, il faut penser à une stratégie d’épargne facile à gérer. Et puisque le gouvernement vous propose de vous donner de l’argent, pourquoi vous en priver?

Vous vous demandez si vous avez les moyens d’ouvrir un REEE? Demandez conseil à la Financière SISIP; ça vaut la peine d’y réfléchir. Vous obtiendrez une subvention gouvernementale, des intérêts à impôt différé et la paix d’esprit, sachant que vous préparez vos enfants à un avenir prometteur, et ce, peu importe leur parcours.

Une conseillère ou un conseiller en fonds d’investissement de la Financière SISIP peut vous donner de l’information simple, claire et adaptée aux FAC sur les REEE.