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Faire face au chômage

Écrit par Anne-Marie Anne-Marie Béliveau, M.A., M.Serv.soc., T.S.

Les déménagements fréquents, tous les deux, trois ou quatre ans, peuvent être particulièrement difficiles pour les familles de militaires, notamment en matière d'emploi. Pour de nombreux conjoints, ces déménagements constituent des obstacles importants à la continuité de leur carrière. Ce défi s'intensifie lorsque la réinstallation se fait à l'extérieur du Canada, car l'excitation d'une affectation OUTCAN peut rapidement être éclipsée par les incertitudes liées à l'emploi.

Déménager aux États-Unis exige souvent de faire face à des complexités supplémentaires. Contrairement à un déménagement au Canada, les conjoints doivent obtenir un document d'autorisation de travail et un numéro de sécurité sociale américain. Pour les professionnels, les obstacles peuvent être encore plus importants, car de nombreuses qualifications canadiennes ne sont pas entièrement reconnues aux États-Unis. Il peut donc être nécessaire de retourner à l'école pour améliorer les qualifications, suivre des cours supplémentaires ou passer des examens - un processus qui prend du temps et qui est coûteux dans un système d'éducation souvent plus onéreux. Cela vaut-il la peine de sacrifier une année d'une mission de trois ans pour se recycler ? N'oublions pas non plus l'importante perte de salaire qui découle de la mise à l'écart de la population active. Bien que les forces armées offrent une certaine compensation, celle-ci ne suffit généralement pas à compenser la perte de revenu. La progression de carrière peut également être affectée, avec des retards dans l'avancement de l'échelle des salaires et des cotisations aux régimes de retraite. À une époque où l'inflation due au coût de la vie augmente, la pression financière est encore plus prononcée.

Pour certains, la période initiale de chômage après un déménagement peut être un soulagement bienvenu, offrant un délai supplémentaire pour s'installer et aider les enfants à s'adapter à un nouveau système scolaire. Certains peuvent même y voir une occasion d'explorer leur nouvel environnement. Cependant, au bout d'un certain temps, l'absence de travail peut laisser un sentiment de perte.

La perte d'un emploi peut entraîner un sentiment de diminution de l'indépendance financière et d'isolement social, car le travail est souvent un moyen essentiel de nouer des liens. Cela peut conduire à des sentiments de dévalorisation, de culpabilité et même à une atteinte à l'estime de soi. Cela peut également susciter de la frustration à l'égard du mode de vie militaire, ce qui risque d'affecter les relations avec les partenaires ou les enfants.

Stratégies d'adaptation en cas d'interruption d'emploi

Alors, comment les conjoints de militaires peuvent-ils surmonter les effets négatifs du chômage ou de l'absence de travail ? La première étape consiste à réfléchir à ce que votre emploi vous a apporté. Quels besoins a-t-il comblés et comment ces besoins peuvent-ils être satisfaits en dehors du travail ?

Voici quelques stratégies à envisager :

  1. Explorez d'autres voies pour répondre à vos besoins
    Pouvez-vous répondre aux besoins émotionnels, sociaux ou intellectuels auxquels votre emploi répondait auparavant par d'autres activités ? Identifiez vos intérêts et vos talents. Serait-ce le bon moment pour développer de nouvelles compétences ou même changer de carrière ?
  2. S'engager dans des activités agréables
    Adoptez un passe-temps ou apprenez une nouvelle compétence - peut-être le tricot, la couture ou le bénévolat. Explorez les possibilités de bénévolat offertes par les groupes de soutien militaire locaux ou l'USO. Participez à des activités sociales organisées par d'autres conjoints de militaires ou consultez les programmes du centre de préparation de l'armée de l'air, de l'armée de terre ou de la marine. Recherchez des occasions de nouer des liens avec d'autres personnes et de profiter de votre nouvel environnement.
  3. Remettez en question les pensées négatives
    Il est important de reconnaître que nos pensées ne sont pas toujours des faits. Les pensées négatives sont souvent accompagnées de distorsions ou de préjugés, qui peuvent être remis en question et recadrés. Rappelez-vous que cette situation est temporaire et qu'elle ne définit pas votre valeur.
  4. Restez physiquement actif
    L'activité physique a des effets bénéfiques à la fois sur le plan mental et sur le plan physique. Essayez de pratiquer une forme d'exercice agréable, qu'il s'agisse de danse, de yoga ou d'une application d'entraînement. Le fait de vous mettre au défi de rester actif peut vous aider à améliorer votre humeur et votre niveau d'énergie.
  5. Communiquer et chercher du soutien
    Partagez vos pensées et vos sentiments avec votre partenaire ou un ami de confiance. Les conjoints de militaires se sentent souvent coupables de ne pas travailler, et le fait de s'ouvrir peut les soulager sur le plan émotionnel. Envisagez de parler à un membre de votre famille, à un autre conjoint ou à un professionnel des Services de soutien aux familles des militaires (SSFM), de la Ligne d'information pour les familles ou du Programme d'aide aux membres et aux familles des militaires (PAMM).
  6. Demandez de l'aide professionnelle si nécessaire
    N'hésitez pas à faire appel aux ressources disponibles, y compris à des conseillers professionnels, pour surmonter les difficultés émotionnelles auxquelles vous pouvez être confronté.

Ressources utiles pour les conjoints de militaires :

Bien que les défis posés par les déménagements et les interruptions d'emploi puissent parfois sembler insurmontables, il existe de nombreuses ressources et stratégies pour aider les conjoints de militaires à conserver un sentiment d'utilité, de connexion et d'épanouissement pendant ces transitions.