Au cours de la première année de restrictions liées à la COVID, j’ai été en restriction imposée en poste à St-Jean, au Québec (en tant que membre actif), afin de permettre à mon épouse d’effectuer le dernier quart de son congé de maternité en présence de ses parents, à Vancouver, en Colombie-Britannique. Lorsque les restrictions de voyage ont été imposées aux membres des FAC et que nous n’avons pas pu quitter nos lieux géographiques immédiats, je n’ai pas pu voir mon épouse et mes enfants pendant près de six mois. 

À l’époque, mes jumeaux avaient un an. Bien qu’ils soient trop jeunes pour se souvenir de l’impact de la COVID et de notre séparation, je m’émerveille de la résilience dont ils ont fait preuve, eux et leur mère, coincés dans un petit appartement et ne pouvant compter que sur eux-mêmes pour leur vie sociale et leur développement cognitif. Leur force m’a incité à poursuivre mes obligations militaires avec vigueur et m’a toujours rappelé de ne jamais me plaindre des petites choses. Ce qui compte toujours, c’est l’unité familiale, et si vous avez des enfants ou des personnes à charge, ils sont les plus importants.

Mes enfants ont vécu leurs 5^e et 6^e déménagements au sein de l’armée à la fin d’une pandémie mondiale. Ils ont été dévastés de quitter leurs amis, et pourtant ils ont courageusement changé d’école et de club et ont tous deux commencé un nouveau sport. Ils ont également fait preuve d’une incroyable empathie à l’égard de leurs pairs qui vivaient des changements dans leur propre vie. Moins de six mois après avoir déménagé, ils ont tous deux déjà été reconnus pour leur contribution à notre nouvelle communauté. Je suis si fier de ces « pissenlits »!

Mes enfants sont maintenant des adultes. Mes deux enfants ont appris à compter l’un sur l’autre, car leur relation est restée stable à chaque déménagement. 

Mon fils a appris à s’adapter à un nouvel environnement scolaire – en tant que nouveau de la classe. Cela lui a permis de se mettre en avant sur le plan professionnel, puisqu’il est aujourd’hui entrepreneur. 

Ma fille a appris à être une observatrice attentive d’autrui, car elle a dû s’adapter à de nouvelles écoles et à de nouveaux quartiers tout au long de son enfance. Bien qu’il soit difficile de s’intégrer dans les cliques existantes, elle a appris à « décoder » la personnalité des gens et leurs intentions. À l’âge adulte, elle utilise cet ensemble de compétences pour cerner les menaces, mais aussi pour savoir si une personne a besoin d’une aide vitale. 

Les deux enfants savent ce que c’est que d’être « la nouvelle personne », et ils mettent rapidement les nouvelles personnes qu’ils rencontrent à l’aise, en leur faisant sentir qu’elles sont les bienvenues.

J'estime que ma fille a non seulement incarné la résilience et la capacité d’adaptation d’un enfant de militaire, mais aussi qu’elle a été l’ambassadrice de l’enfant de militaire. Mon mari et moi sommes tous deux militaires, et notre fille a déménagé avec nous plus de cinq fois dans de nouveaux postes, ce qui signifie qu’elle a dû changer d’école et se faire de nouveaux amis à chaque fois. 

Elle a toujours considéré chaque déménagement comme une nouvelle aventure, ne s’est jamais plainte et s’est bien adaptée. Je peux m’en rendre compte maintenant qu’elle est plus âgée; elle est actuellement en troisième année d’université et elle a choisi de partir à l’étranger pour ses études tout en se lançant dans de nouvelles aventures, comme voyager et faire du bénévolat dans une réserve faunique en Afrique et aussi en Ontario. Elle reconnaît vraiment que sa vie d’enfant de militaire l’a aidée à ne pas craindre de relever de nouveaux défis ou de s’adapter à de nouveaux environnements et à de nouvelles personnes autour d’elle. Je suis vraiment fière de ma fille et de la fierté qu’elle éprouve du fait que ses parents sont des militaires.

L. a apprit l’anglais par elle-même à l’âge de 6 ans, grâce au sport, aux médias et à la communauté de Victoria. 

Avec sa grande force de caractère et sa persévérance, K. a pu se trouver des emplois durant le début de l’adolescence, même malgré la pandémie et le déménagement.