Foire aux questions
Pour les parents
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Quel est l’impact du deuil d’un enfant sur la dynamique familiale?
D’abord, c’est dévastateur et déroutant. Pour les parents, perdre un enfant est accablant. Cela bouleverse votre monde, car vous avez conscience de ne pas avoir été en mesure de protéger votre enfant, quel que soit son âge ou d’empêcher que cette tragédie se produise. Votre instinct vous pousse à donner un sens à ce que vous avez entendu, à tenir pour responsable quelqu’un ou quelque chose; parfois, votre famille pensera que vous ne vous concentrez que sur l’enfant qui n’est plus, rendant ceux qui vivent invisibles. C’est faux, vous avez tout simplement besoin de temps pour faire face au deuil.
La relation entre les parents peut être tendue lors du processus de deuil, surtout si l’un d’eux n’approuvait pas le choix de carrière de l’enfant et que les parents se blâment mutuellement au lieu de se soutenir. Le blâme est transmis d’un parent à l’autre. N’oubliez pas que le processus de deuil est un chemin individuel que l’on doit pouvoir parcourir à son propre rythme. En fin de compte, ni l’un ni l’autre des parents n’est à blâmer ni n’est responsable. Il s’agit plutôt d’un événement triste et malheureux survenu dans votre famille.
Les autres enfants de votre famille sont confus. Non seulement ont-ils perdu un frère ou une sœur, ce avec quoi ils doivent composer à leur façon, mais les parents qu’ils connaissaient il y a un instant ont changé à tout jamais, ce qui peut entraîner un sentiment de rejet parce qu’ils recherchent le même soutien et la même compréhension que vous aviez l’habitude de leur offrir. Il se peut qu’ils ne comprennent pas pourquoi leurs parents sont incapables de le faire ou semblent rongés par l’enfant qu’ils ont perdu alors qu’eux sont encore en vie.
Les parents peuvent surprotéger leurs enfants vivants (ce qui est compréhensible à ce stade-ci), mais ces derniers les repoussent ou se retirent, ce qui augmente le stress émotionnel et complique encore plus la dynamique familiale. Essayez de maintenir le dialogue et d’écouter ce que vos enfants disent ou demandent. Ne vous attendez pas à ce que tous les membres de votre famille expriment leur chagrin ou leur douleur de la même façon et au même moment que vous. Nous sommes tous des personnes différentes dont les sentiments sont aussi uniques que notre personnalité, aucun d’entre eux n’est mauvais.
Au fil du temps, la famille acceptera la nouvelle, passera à travers le processus de deuil et en ressortira avec une nouvelle structure dynamique. Il n’y a aucun délai prévu, le soutien mutuel est la clé. Rappelez-vous qu’il ne faut pas critiquer, mais plutôt aimer inconditionnellement. -
Combien de temps faudra-t-il pour que la douleur disparaisse?
Il n’y a pas d’échéancier. On ignore même si la douleur disparaîtra complètement, mais elle change plutôt avec le temps. La douleur incommensurable des premiers jours lorsqu’on a l’impression que quelqu’un nous poignarde à la poitrine et tourne le fer dans la plaie diminue constamment au fur et à mesure que nous comprenons et acceptons que l’être cher ne reviendra pas.
Au fur et à mesure que l’engourdissement s’estompe et que l’acceptation suit, la douleur semble changer. Il devient plus facile de se lever le matin, de parler et de rire au sujet de l’être cher disparu. Le trou reste béant et la personne nous manquera toujours, mais le tout est devenu supportable et non handicapant, ce qui nous permet de vivre l’instant présent.
On dit que lorsque nous pouvons penser à nos proches sans ressentir de la tristesse comme première émotion, nous sommes passés à travers le processus de deuil. Néanmoins, soyez conscient que l’on est toujours susceptible d’éprouver un sentiment de chagrin, peu importe le nombre d’années qui se sont écoulées. -
Mon fils est décèdes il y a huit mois, j’ai pleuré pendant deux semaines et je n’ai pas pleuré depuis. Est-ce normal?
Oui, nous ne réagissons pas tous de la même manière pendant le processus de deuil. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réactions. La route du deuil est un parcours individualisé et n’est pas un droit chemin, mais plutôt un parcours en montagnes russes. Ce n’est pas parce que vous n’avez pas pleuré en public après deux semaines que vous n’êtes pas en deuil ou que vous n’aimiez pas votre enfant; vous vivez plutôt votre deuil à votre façon.
La question qui se pose est la suivante : pourquoi pensez-vous que vous devriez pleurer? Si c’est parce que vous écoutez les autres parlers de la façon dont vous devez vivre votre deuil, alors je vous suggérerais d’écouter moins ceux qui vous entourent. Si vous avez l’impression que vous n’arrivez pas à surmonter votre deuil, il est préférable de parler de vos sentiments à quelqu’un, comme un psychologue, un travailleur social, etc. -
Est-il normal d’être incapable de se concentrer et de comprendre ce que les gens me disent, ou de me souvenir de ce qu’on m’a dit?
Tout à fait, vous êtes en état de choc et de deuil. Votre corps essaie de prendre soin de vous, ce qui fait que certaines fonctions cognitives ou mentales sont désactivées pendant un certain temps. Cela ne durera pas éternellement et reviendra avec le temps, mais par-dessous tout, ne vous jugez pas. On vous suggère d’écrire les tâches que vous voulez faire aujourd’hui, de demander à une personne de répéter ce qu’elle demande ou de poser la question autrement. Essayez d’aller marcher à l’extérieur tous les jours, de dormir au moins huit heures par jour et de manger saintement, et donnez-vous la permission de vivre votre deuil et de prendre un moment pour vous.
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Est-il normal de comparer différents types de deuils?
Hélas, les gens ont tendance à comparer la façon dont les gens réagissent au deuil et à la perte d’un être cher à celle d’autres personnes qui vivent la même chose. Ils pourraient même essayer de décider qui vit le deuil le plus difficile. En fait, le chagrin ou le deuil de chaque personne est important et propre à celle-ci. L’incidence de la perte sur la personne dépend de la relation que les deux personnes partageaient et ne doit jamais être comparée à quelqu’un d’autre. Après tout, ce n’est pas une compétition.
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J’ai l’impression de devenir fou
C’est un sentiment courant qui fait partie du processus de deuil. En règle générale, il est suggéré qu’une personne ne prenne pas de grandes décisions qui changent sa vie pendant la première année suivant un décès. Pendant le processus de deuil, nous essayons de donner un sens à quelque chose qui n’en aura peut-être jamais.
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La douleur disparaîtra-t-elle un jour?
Il n’est pas certain qu’elle disparaîtra un jour, mais elle changera plutôt avec le temps. Elle fera partie de notre nouvelle normalité et ne sera plus paralysante et englobante. Il y aura des jours, des mois ou des années où nous ne la ressentirons peut-être pas, puis quelque chose ou un événement déclenchera un sentiment de deuil qui nous ramènera à cette douleur pendant un instant.
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Je pense que je ne me remettrai jamais du décès de mon enfant. Que me suggérez-vous de faire?
Donnez-vous la permission de vivre et de retrouver la joie. Il n’y a aucun échéancier pour que cela se produise, puisque cela est très personnel à chacun. Se remettre d’un décès ne veut pas dire que vous devez oublier l’être cher; vous pouvez toujours l’intégrer dans votre vie, mais en créant de nouvelles traditions et en honorant sa mémoire, par exemple en allumant une bougie au mariage d’un enfant en l’honneur du parent disparu ou en préparant le mets favori de votre enfant à l’occasion d’une fête de famille. Quand vous serez prêt à vous demander « Qu’est-ce que mon être cher voudrait pour moi, dans ma vie », vous l’entendrez dire qu’il veut, ou plutôt qu’il a besoin que vous viviez et profitiez de la vie.
Pour les conjoint(e)s
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Combien de temps faudra-t-il pour que la douleur disparaisse ?
La douleur ressentie à la suite du deuil diminue avec le temps. Il n’existe aucune durée définit pour le temps que cela prendra, car chaque deuil est unique à la personne qui le vit. La douleur a des hauts et des bas. Parfois, la douleur s’estompe puis, presque sans prévenir, revient. Plus vous essayez d’éviter cette vague, plus elle pourrait déferler sur vous. Au fil du temps, les vagues deviennent moins fréquentes. Lâchez prise. Cela peut réduire l’impact et l’intensité du moment qui peut ne pas durer aussi longtemps.
Chacun ressent la douleur de la perte de différentes façons, et chaque personne à son propre cadre temporel quant à la durée de la douleur d’avoir perdu un être cher. Certains jours, on peut avoir l’impression que le décès est survenu hier et d’autres jours, que c’était il y a longtemps. Il existe différents types de douleur, comme la douleur physique (changements dans l’appétit et les habitudes de sommeil) et la douleur émotionnelle. En prenant soin de vous-même, en faisant de l’exercice régulièrement et en prenant du temps pour vous-même, votre appétit et vos habitudes de sommeil peuvent s’améliorer. Pour ce qui est de la douleur émotionnelle, avec le temps, vous pourrez mieux faire face à la perte et souvent, les jours précédant un événement émotif anticipé peuvent être beaucoup plus difficiles que le jour même de l’événement. -
Est-il normal de ne pas pouvoir se concentrer ?
Certaines personnes ont beaucoup de mal à remplir la paperasse nécessaire, à se concentrer ou se me souvenir des choses qui leur ont été dites. Un bon ami pourrait peut-être vous aider avec la paperasse, prendre des notes et marquer votre calendrier avec des dates importantes bien en vue.
Il est tout à fait normal de se sentir incapable de se concentrer. Certains ont le sentiment de vivre dans le brouillard, car leur esprit essaie encore de gérer la perte de leur être cher, mais le monde veut qu’ils fonctionnent normalement. Vous pouvez peut-être avoir l’air normal aux yeux des personnes qui vous entourent, mais vous pouvez avoir du mal à prendre des décisions et à traiter l’information que les gens vous disent. Il peut être utile de dresser une liste des tâches à accomplir, comme brosser ses dents. Quand vous regardez la liste à la fin de la journée, vous pouvez vous sentir bien à propos des choses que vous pouvez rayer de cette liste. Avec le temps, votre liste se raccourcira et ne contiendra plus que les choses les plus importantes car votre capacité de concentration augmentera. -
J’ai du mal à dormir/à m’adapter. Est-ce normal ?
Parfois, aller se coucher peut être difficile parce que votre tête n’arrive pas à se calmer et qu’il faut un certain temps pour s’habituer à être seul au lit. Avoir un long oreiller niché dans le dos peut offrir un certain réconfort donnant le sentiment que quelqu’un d’autre est avec vous. Une routine de sommeil peut être utile (p. ex., un bain avant le coucher, une méditation, etc.) Consulter un médecin ou parler à un thérapeute professionnel peut aider. Votre docteur sera peut-être en mesure de vous prescrire un somnifère, mais il y a aussi d’autres suggestions qu’il pourrait vous donner comme la méditation, faire jouer une musique de fond douce ou du bruit blanc, baisser la température pour rafraîchir la pièce et d’autres trucs tels que compter tous les nombres premiers. Si vous avez du mal à dormir de façon continue, consultez un professionnel.
De nombreuses collectivités ont des groupes de soutien qui peuvent vous aider à vous adapter à votre « nouvelle normalité ». Participer à un groupe de soutien pour personnes endeuillées, avec des gens qui comprennent votre cheminement, peut vous aider à vous sentir plus normal et qui sait, peut-être vous ferez-vous de bons amis en cours de route. -
Mon meilleur ami ne me parle plus…
Il ne s’agit pas d’un phénomène rare. Un bon ami peut avoir du mal à faire face au deuil qu’il ressent à la suite du décès ou être incertain de son rôle et avoir peur de dire ce qu’il ne faut pas dire. Un appel ou un rendez-vous pour prendre un café peut aider à renouer le contact avec votre ami.
Il peut y avoir de nombreuses raisons pour lesquelles certains de vos amis cessent de vous parler. Cela peut être aussi simple que de ne pas savoir quoi vous dire, ou d’avoir peur de dire une bêtise. Ils ne sont peut-être pas certains de la façon dont ils peuvent vous aider et ils attendent que vous le leur fassiez savoir. Parfois, il suffit d’appeler vos amis et de leur suggérer de faire l’une des activités que vous aviez l’habitude de faire ensemble (prendre un café, se rencontrer au gymnase, magasiner, aller se promener, etc.). -
Est-ce que je pourrai, un jour, avoir une autre relation ?
Tout à fait! Assurez-vous simplement de vous donner du temps pour faire face à votre deuil. Après cette perte, vous aurez peut-être besoin de temps pour savoir qui vous êtes et ce que vous voulez dans la vie. C’est une période où vous pourriez être vulnérable, alors faites preuve de prudence.
C’est une décision très personnelle que vous seul pouvez prendre. Donnez-vous juste assez de temps pour surmonter votre deuil. Vous pouvez constater que vous n’êtes pas la personne que vous étiez autrefois. Mais c’est possible et il ne tient qu’à vous de prendre la décision quand vous êtes prêt. -
Mon conjoint est décédé d’une maladie et je me sens coupable de me sentir bien quelques mois seulement après son décès. Est-ce normal ?
Tout d’abord, il n’y a rien de « normal » dans le deuil et chacun suit un parcours différent. Le deuil comporte plusieurs facettes et il existe de nombreux types de réponses au deuil. Personne ne vit son deuil de la même façon. Parfois, lorsque vous perdez votre conjoint des suites d’une maladie, vous pouvez débuter le processus de deuil pendant qu’ils sont malades et ne le réaliser qu’après leur décès. Dans ce cas, vous pourriez commencer à vous sentir mieux plus tôt. C’est votre cheminement personnel et personne d’autre que vous ne pourra vous dire quand vous devriez ou non commencer à vous sentir mieux. N’oubliez pas que votre histoire personnelle est la vôtre et que vous seul pouvez l’écrire.
Pour les frères et sœurs
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Je me sens tellement coupable d’être en vie alors que mon frère ou ma sœur n’est plus là, qu’il m’est difficile de me sentir à l’aise avec l’idée de profiter de la vie. Comment puis-je composer avec ces sentiments et vont-ils disparaître?
Il est important d’honorer ces sentiments et de vous rappeler, au moment où vous les ressentez, que le décès de votre frère ou de votre sœur n'est pas de votre faute. C’est une tragédie qui est arrivée à votre frère ou à votre sœur, et il peut être difficile de l’accepter alors que vous essayez de vivre votre vie sans lui ou elle. Ces sentiments peuvent ressortir lors d'événements marquants de la vie, comme un mariage, la naissance d’un enfant, votre anniversaire ou celui de votre frère ou de votre sœur.
Pour nous qui sommes encore en vie, il est important de nous donner la permission de profiter de ces moments. Si c’est la bonne chose à faire, parlez de votre frère ou de votre sœur avec votre famille dans ces moments-là. Mettez l’une de ses photos à une table à votre mariage.
Si vous donnez naissance à un enfant après le décès de votre frère ou de votre sœur, parlez de lui ou d’elle à vos enfants et partagez des photos et des souvenirs de famille amusants au fur et à mesure que vos enfants grandissent. Il peut être utile de trouver des façons réconfortantes de continuer à inclure votre frère ou votre sœur au fur et à mesure que vous avancez dans la vie. -
Je me sens privé de la possibilité de partager l’avenir avec mon frère ou ma sœur, comment puis-je dépasser ce sentiment de colère et de perte?
Au fur et à mesure que vous vivrez votre deuil, vous ressentirez une vaste gamme d’émotions et différents sentiments qui semblent faire surface à différents moments. Ces réactions peuvent aussi dépendre de la façon dont vous avez perdu votre frère ou votre sœur. Au fur et à mesure que vous vivez votre deuil et que vous commencez à accepter la perte de votre frère ou de votre sœur, la colère que vous ressentez commencera probablement à changer et à se dissiper. Il peut être utile de gérer ces sentiments de la même façon que vous le feriez avec un sentiment de culpabilité, en trouvant des moyens d’inclure votre frère ou votre sœur dans les événements à partir de ce moment-là.
Si vous et votre famille êtes prêts, il peut être amusant d’imaginer comment votre frère ou votre sœur aurait réagi à certaines choses si il ou elle était avec vous. Si vous et votre famille n’êtes pas en mesure de faire cela ensemble, prendre un moment pour penser à votre frère ou à votre sœur pourrait vous aider à l’honorer, ainsi que sa mémoire, à votre façon. -
Je me sens seul, comme si personne ne comprenait à quel point cette douleur est profonde. Que dois-je faire?
(Pour moi, mon frère était l’un de mes meilleurs amis. J’ai donc perdu un confident lorsqu’il est décédé.)
C’est là que le soutien des pairs peut être très profitable. Le fait de pouvoir partager des histoires et vos sentiments avec une personne qui a vécu la même chose nous permet de normaliser nos sentiments et d’établir des liens avec quelqu’un qui a ressenti la même douleur profonde.
Le soutien des pairs est utile si vous avez constaté que vous vous êtes isolé depuis le décès de votre frère ou de votre sœur. Cela permet de nouer des liens avec une personne qui « comprend ». Si quelqu’un vous dit quelque chose que vous trouvez particulièrement blessant ou contrariant, il peut aussi être utile d’en parler avec cette personne.
Souvent, les gens ne savent pas quoi dire à quelqu’un qui a vécu un deuil, disent souvent des choses qui nous mettent en colère ou ne comprennent tout simplement pas. Il ne faut pas oublier qu’en règle générale, ce n’est pas intentionnel, même si leurs commentaires ne sont pas moins frustrants quand vous vous en souvenez.
En abordant ce genre de choses, vous créez un espace pour vous-même et ceux qui tiennent à vous afin d’avoir un dialogue plus sain les uns avec les autres, ce qui peut vous aider à vous sentir plus à l’aise de passer du temps avec eux à l’avenir et à freiner le désir de vous isoler. -
Cela fait des années que j’ai perdu mon frère ou ma sœur. Pourquoi cela fait-il toujours aussi mal?
Nos vies sont si intimement liées à celles des gens que nous aimons et avec qui nous avons vécu. Il se peut que vous ayez l’impression qu’une partie de votre passé, de votre présent et de votre avenir est morte avec votre frère ou votre sœur. Des souvenirs précieux que seuls vous et votre frère ou votre sœur avez partagés n’existent plus qu’en vous-même.
Si vous étiez proches, vous avez perdu un confident et une personne qui comprenait ce qu’était la vie en grandissant. Sinon, vous vous demandez peut-être si les années à venir vous auraient aidé à mieux vous connaître ou à vous rapprocher. Si vous avez d’autres frères et sœurs, ces relations peuvent aussi faire ressortir d’autres souvenirs et problèmes. Peut-être n’êtes-vous pas aussi proche de vos frères et sœurs qui sont encore en vie, ce qui peut créer un sentiment de deuil différent.
À chaque réunion familiale, quelqu’un manquera à l’appel et, parfois, ce sentiment sera plus grand que le sentiment de joie d’être tous ensemble. Nous ne pouvons pas nous forcer à réprimer la douleur de la perte, mais nous apprenons à vivre avec celle-ci. Il est important d’honorer ces sentiments s’ils se manifestent. Notre deuil n’a aucune échéance, il sera plus lourd à porter à certains moments que d’autres. Si c’est la bonne chose à faire, partagez ces sentiments avec les autres membres de votre famille, parlez de votre frère ou de votre sœur et gardez sa mémoire près de vous. Ce n’est pas la même chose que de l’avoir avec vous, mais cela peut être une façon réconfortante de garder la personne près de nous. -
Serai-je capable d’être heureux et de ne pas me sentir coupable de l’être?
Au fur et à mesure que vous avancez dans votre processus de deuil, ces sentiments changeront. Lorsque vous commencerez à accepter la perte de l’être cher, vous constaterez que vous recommencez à laisser entrer le bonheur. Si vous commencez à vous sentir coupable d’être heureux, il peut être utile de vous dire qu’il n’y a rien de mal à être heureux. Vous avez encore une vie à vivre et il faut vous donner le droit d’être heureux. Cela ne veut pas dire que vous aimez moins notre frère ou notre sœur ou qu’il ou elle vous manque moins. Ce sont des choses importantes à se rappeler. Le niveau de bonheur que nous vivons dans notre vie n’a rien à voir avec le fait de s’ennuyer d’une personne qui n’est plus des nôtres.